Dimanche 12 octobre 2008 : départ vers midi de Madère en direction des Iles Canaries.
Nous voguons conjointement avec l’équipage du bateau « Ojala » que nous avons rencontré à notre arrivée à Porto Santo et avec qui nous avons bien sympathisé. Durant la première nuit, un rorqual commun vient nager quelques minutes à côté de leur bateau. Pour notre part, nous voyons quelques dauphins.
Mardi 14 octobre 2008 : nous arrivons à l’île de La Graciosa (Canaries) en fin d’après-midi. L’approche des îles de La Graciosa et de Lanzarote est magnifique. Nous découvrons un paysage désertique, minéral, avec de splendides couleurs allant du rouge sombre au jaune clair. Les cratères des 3 volcans de La Graciosa se découpent nettement dans le ciel. Puis la pente se fait plus douce jusqu’à la mer. Lanzarote, elle, nous présente de hautes falaises (200-300 mètres ?). Nous empruntons le détroit entre La Graciosa et Lanzarote pour aller au port minuscule de La Sociedad (2 pontons). Ce détroit est paraît-il un lieu de passage des baleines, qui sont comptées à partir du promontoire voisin sur l’ile de Lanzarote.
Mercredi 15 octobre 2008 : visite à pied de l’île de La Graciosa. D’après le guide que nous avons, l’île est présentée comme idéale pour les enfants car il n’y a pas de voiture. En réalité, nous seront dépassé par trois à quatre Land Rover qui sillonnent les deux uniques pistes de terre de l’île, pour promener les touristes !
Nous sommes surpris par les jardins potagers de cette terre volcanique : ils sont entourés de murets constitués de pierres volcaniques noires et de filets coupe-vent. A l’intérieur du jardin, la terre est très travaillée : de tout petit cailloux noirs servent de base à la culture de tomates, de citronniers, bananiers, figuiers et une plante non identifiée, peut être des haricots.
Jeudi 16 octobre 2008 : nous allions partir avec Ojala pour Puerto Naos sur Lanzarote lorsqu’est arrivé l’équipage de Yapuka, rencontré à Porto. Du coup, nous avons décidé de rester et d’aller tous ensemble à la plage ! L’eau commence à être bonne pour se baigner et nous voyons quelques poissons rayés orange qui « broutent » les rochers.
Vendredi 17 octobre 2008 : nous partons avec Ojala vers Puerto Naos sur la côte sud-est de Lanzarote. Il s’agit d’un mouillage au sein d’un port de pêche… Durant la navigation (40 miles), nous voyons notre premier poisson volant. Nous arrivons en fin d’après-midi avec un fort vent. Nous essayons de mouiller entre un cargo rouillé amarré à un quai et la dizaine de voiliers en plus ou moins bon état (dont un cata avec un rotweiller qui nous abois férocement lorsqu’on passe à proximité !) mais les ancres d’Ojala et de Mac Na Mara ne tiennent pas. Le port est réputé sale d’ailleur Ojala remonte un vieux pull noir de vase avec son ancre ! Nous allons nous mettre à couple à l’unique ponton où il nous est permis de le faire. Celui-ci fait peur à voir (fers rouillés, planches manquantes, installation électrique vétuste, pas d’eau) ….
Samedi 18 octobre 2008 : nous visitons la ville de Naos. Elle n’a pas trop de cachet mais nous pouvons faire un coup d’internet au bar de l’hôtel 4 étoiles.
Dimanche 19 octobre 2008 : Nous partons de Naos le dimanche, laissant à regret les Ojala, mais la perspective de passer un dimanche sans bus ou voiture pour s’échapper de cette ville nous déprimait ! Direction Puerto Rubicon, que nous atteignons le soir même, où il y a une splendide piscine.
Lundi 20 à dimanche 26 octobre 2008 : La Marina Rubicon est très récente (travaux terminés en 2007) et grande. C’est le repère des anglo-saxons fortunés : la marina est une suite de boutiques de luxe (le maillot de bain à 350 euros !). D’ailleurs, toute la côte sud ouest, de Playa Blanca à Marina Rubicon, est truffée de complexes hôteliers d’anglais en vacances !!! Il y a beaucoup d’enfants anglais ; cela doit être les vacances. Pour nous ce sera une semaine de bricolage et de création de moustiquaires pour nous et une semaine d’apprentissage de la natation pour Alexandre, à la splendide mais froide piscine de la Marina. Nous rencontrons Fabienne et Jacques et leur petit Léo qui connaissent bien les Canaries car ils y résident sur leur bateau depuis 4 ans. Ils nous donnent pleins d’infos (merci beaucoup !) et nous font découvrir le « rom-miel », cocktail savoureux quoique traître, de rhum local et de citron ! A la fin de la semaine, nous avons le plaisir d’accueillir à côté de nous les Ojala qui ont passé quelques jours dans un joli mouillage proche mais qui ont été délogé par le roulis et le vent qui a forcit. Le dimanche, nous avons loué une voiture pour aller (enfin !) visiter le Parc National de Timanfaya. C'est le sancturaire des volcanologue. Tout un immense paysage de laves et de volcans préservés car seuls les autobus du parc sont autorisés à y circuler. A la fin du circuit, on assiste à un mini-spectacle près d'une zone où la lave n'est pas loin de la surface : des fagots de bois et paille s'enflamment spontanément à cause de la chaleur élevée et un geyser de 4 mètres de haut est provoqué par l'eau versée par l'employé du Parc. Cela valait le coup de venir ! Ensuite, petit tout sur les plages à surf et kite de l'île... spectaculaires évolutions des surfers.
La magnifique piscine de la Marina où Alex apprend à nager....
Lundi 27 octobre 2008 : nous partons avec les Ojala pour Santa Cruz de Tenerife avant le coup de vent prévu pour mercredi-jeudi. Il y a déjà 20 nœuds de vent du nord mais surtout une mer croisée de 3 mètres de creux… Alexandre vomis mais il n’est pas le seul : pour la première fois depuis notre départ de France, je suis malade comme un chien et je dois me résoudre à prendre des comprimés pour le mal de mer. Je reste patraque (et endormie !) pour le reste de la traversée. Heureusement, Claude assure !!! toute la nuit sans dormir, à surveiller les éléments, chapeau ! Surtout lorsqu’on a croisé un cargo, éclairé comme un sapin de noël, qui n’était pas maître de sa manœuvre et qui dérivait travers à la houle. Comme il était sur une route de collision avec nous, nous avons essayé de le passer par le sud mais ça n’allait pas donc nous avons dû tout remonter et le passer en faisant du pré.
Durant cette nuit, nous avons été surpris par un thon qui a bondit à bien 1,50 mètres de haut sur notre babord. Nous arrivons le mardi vers midi à Ténérife. Devant la ville de Santa Cruz de Tenerife, nous croisons plusieurs groupes de globicéphales. Ils sont tout noirs avec une grosse tête ronde. On ne voit pas les yeux. C’est impressionnant. Après-midi passée à dormir et à laver le linge.
Mercredi 29 octobre 2008 : courses pour arriver à faire recharger notre bouteille de gaz et autres pour le bricolage du bateau. Méga-apéro prévu ce soir sur Mac Na Mara avec les Ojala qui ont accueillis un couple d’amis arrivés hier et avec l’équipage d’un bateau que nous avons rencontré à Marina Rubicon et qui vont aussi au Cap Vert.